Livre KINKY BONDAGE OBSESSION x Jim Weathers

TAMINA BEAUSOLEIL Le travail de Tamina Beausoleil explore la représentation du vivant dans ce qu'il a de cru, de poétique ou de paradoxal. C'est ainsi que dans une même image, des planches anatomiques se juxtaposent dans un entremêlement de formes et de lignes, où les échelles se brouillent, tandis que les différentes couches de papier en révèlent la profondeur. (Les Femmes sauvages et les Hommes Sauvages.) Son travail joue avec les différents champs sémantiques de la corporeïté, créant des décalages de langage, des jeux de mots, des subtilités de sens, et jouant également avec les stéréotypes des genres (Nuages en pantalon).

"Femmes sauvages, Femme louche etc. Histoires sales, autant de dessins dans lesquels Tamina Beausoleil explore notre corps, qu'il soit organique, érotique, ou fantasmé."

• Nacho Casanova x Vous Monsieur
• Parce que l'Art est aussi une histoire de rencontre, nous sommes heureux de vous faire découvrir le travail de Nacho Casanova. 
  ' My erotic work is based on one single subject: Desire
  I want to confess my desires. I want to share that I’m turned on while I’m drawing. I want my models to know I want to make love to them... and that I actually did while I drew them. That my lines don’t describe their bodies: they caress them, they lick them, they have their way with them. They were mine when I was drawing them. I want my public to find their own desires in my drawings - let them find themselves between my lines. In those gaps between them there is enough room for all their lusts and their fantasies. For falling down in a world where being desired and confessing our deepest urges is okay. A world where asking to be drawn to know how my lines express their beauty shouldn’t be judged because it’s healthy. We all have that right.
  Because they are only blue lines.'

GILLES BERQUET 'Une photographie en noir et blanc. Une mise en scène épurée, sobre, sans dramatisation. Une photographie comme un hommage personnel à l’une des plus grandes femmes artistes du XXème siècle, Frida Kahlo. Gilles Berquet a rassemblé trois points de la vie et de la personnalité de l’artiste mexicaine : son handicap, sa sensualité et sa liberté, en tant que femme et en tant que créatrice. Le modèle est nu, assise sur un tabouret sans confort, son corps est tourné vers l’arrière, elle n’affronte pas le regardeur. Un paradoxe puisque Kahlo n’a eu de cesse de s’auto-représenter, de face, affrontant èrement le regard et les jugements des autres. L’image entre d’abord en résonance avec son Autorretrato Con Pelo Cortado (1940) où, seule au milieu d’une pièce vide, elle trône assise sur une chaise en bois. Une paire de ciseaux à la main, elle vient de couper sa longue chevelure noire. Sur le sol, les mèches, comme les ruines d’une vie ancienne. Les cheveux coupés, Kahlo met en avant son caractère masculin, fort et er. La féminité subsiste comme l’attestent la boucle d’oreille et les chaussures à talons. Elle brave là l’autorité patriarcale et s’impose au monde d’une manière forte et radicale. Avec subtilité, Gilles Berquet s’approprie la composition de Kahlo, tout en la modelant avec les autres chapitres de sa vie. '

Photographies © Ulrich Lebeuf, 2015 Textes inédits Tropique du cancer, Alexandre Kauffmann Je suis l’esprit de la division, le tropique du cancer. Cette ligne invisible qui marque une rupture, avant, après, à 23° et 26 minutes au Nord et 0 degré et minute à l’Ouest, le tour d’un monde. Basculement, nous sommes après. On n’aime pas pour toujours, ce n’est pas grave. 

DIRTY 'Elle rota en gloussant. La femme de chambre apporta une cuvette. Elle semblait la servilité, l’honnêteté même. Je demeurai assis, inerte, buvant toujours. – Et vous, l’honnête fille, poursuivit Dirty, s’en prenant à la femme de chambre, vous vous m... en regardant les théières aux devantures pour vous monter en ménage. Si j’avais des fesses comme les vôtres, je les ferais voir à tout le monde. Oui, dans la rue. Elle se dressa, la main dans la fente du derrière. – Sans ça, vous crevez de honte, un beau jour, vous trouvez le trou en vous grattant. Tout à coup, effrayé, je dis à la femme de chambre : – Jetez-lui de l’eau dans la figure... Vous voyez qu’elle s’échauffe. La femme de chambre apporta une serviette mouillée. Mais Dirty, toujours nue, avait sauté du lit.'